Le vent frissonne dans le jour qui se léve
Tous mes souvenirs reprennent formes
Pour me parler de toi, ma mére!
Je te revois assise prés de la fenêtre;
Tes lunettes mal chaussés sur ton nez,
Tes cheveux bouclés encadrant ton visage rond.
Un travail, quelque soit l'heure , engagé
Sous le pied de biche de ta machine à coudre!
Tes coudes appuyés sur la tablette de travail
Tes yeux noisette, interrogateurs, ou inquiéts?
Posés sur moi, oh ma mére/
Cette image que je fais revivre
Des milliers et des milliers de fois
Me raméne au temps heureux de mes quinze ans
Ce fut cette année là, maman
Maman que tu nous quitta/
En huit jours ke monde bascula!
Maman de toutes mes joies
Quand je te fais revivre dans ma tête
Je te sens là sous mes doigts;
Mes yeux, mes mains caressent ton visage;
Mes lévres prononcent ton nom, maman,maman,
Je defais et refais tes boucles comme avant;
Tes cheveux roulent sous mes doigts,
Ma main presse ton cou délicat;
Et ta sagesse me rend patiente.
Non , maman la source du bonheur n'est pas tarie,
Ta disparition t'auréoles de diadémes de rareté!
Tu es si belle mére , ton ame si pure
Que tu es toujours là vers moi;
Et que tu guides mes pas.
fin
BC