Si je partais dans l'immensité
Du grand jardin dont nul ne revient.
J'emporterais les senteurs des jours
La transparence d'un soleil levant
La moisson odorante de la rosée
L'air embaumé du matin.
J'emporterais toutes les couleurs,
Si l'on me laissait choisir!
J'emporterais le chant des oiseaux
Pour bercer mon silence
La bise d'hiver, le vent dans les branches
La neige poudreuse pour poser ma tête.
J'emporterais le bruit familier
Les pas des enfants et leurs murmures
Les visions de bonheur de leurs visages.
Je franchirais alors, la grande porte,
Le regard serein et le rire heureux.
fin
BAILLY CHRISTIANE